Me voici désormais à Kauai, petite île au nord-est de l’archipel. Elle est appelée « The Garden Island » car autrefois elle abritait de nombreux champs de canne à sucre. Aujourd’hui, faute de soutien politique, cette agriculture est terminée et a laissé place à des champs de maïs génétiquement modifié.
Je suis logée au cœur de l’île, dans le parc de Kokee, à 1200 mètres du niveau de la mer. Non loin de là le canyon de Waimea, des vues splendides sur la côte de Napali et le marécage de Alakaï en altitude. Dans ce parc, on peut encore trouver de nombreuses plantes et oiseaux endémiques. Si les uns disparaissent, il en va du péril des autres.
Au « CCC Camp » où je suis hébergée, se trouve le bureau de l’association de Katie Cassel. Sa mission est de protéger les plantes endémiques et indigènes en voie de disparition. La principale action que l’homme peut apporter est d’arracher les mauvaises herbes. Ces dernières sont principalement le gingembre Kahili, le Australian Tree Furn et la goyave. Ces planes sont envahissantes et empêchent les autres de pousser. Comme dit Eben, qui travaille ici : « une forêt saine est une forêt diversifiée ». L’asso recrute de nombreux volontaires.