Atelier Portrait

Cet après-midi, les filles ont dessiné les portraits de la famille Citron… avec la photo à l’envers ! Surprise en retournant leurs dessins.
atelier dessin portrait Bordeaux atelier dessin portrait Bordeaux atelier dessin portrait BordeauxPuis elles ont étudié le visage de Daphné sous toutes les coutures, elles connaissent par cœur la forme de sa bouche, de ses sourcils, de ses pommettes. Daphné est devenue tour à tour indienne, espagnole, plus agée… Mais c’était tout de même, au final, quatre beaux portraits de femme qui sont apparus sur le papier.
atelier dessin portrait bordeaux

atelier dessin portrait bordeaux

Atelier dessin portrait Bordeaux

Maryse Paloma et Delphine Delas

Projet / Elles St Jean

Un appartement baigné de lumière au cinquième étage d’une des tours modernes qui ont récemment poussé dans le quartier de Belcier. Dès l’entrée, on est happé par les couleurs ; de grandes toiles, des bruns, des rouges, des jaunes et des roses… Les meubles sont simples : un lit à barreaux fait office de banquette et le canapé ancien qui trône au milieu de la pièce est couvert de coussins et de tissus colorés. Une table basse, sculpture en bois d’un buste de femme, recouverte de fils, d’oiseaux miniatures et de feuilles nous intrigue. Maryse Paloma nous reçoit simplement chez elle, avec sa fille Delphine Delas, street artiste. Pendant tout notre entretien, le chat de Delphine, Mononoké, se roule sur les grands carnets à dessin et ronronne doucement.

Elles St Jean  - julie blaquié

L’univers de Maryse est féminin et ludique. On y retrouve son personnage fétiche, la Palo Palo, sorte de sorcière aux longs cheveux noirs et à la robe rouge. Ce personnage témoigne de ses origines espagnoles héritées de son père. « J’ai créé la Palo en souvenir de ma grand mère, Beatriz Palomar. » La Palo Palo est une sorcière amusante qui se rit de tout et cherche l’amour. Les livres et l’univers de Paloma peuvent sembler enfantins, mais le sexe et la poésie s’y mêlent, le jeu est partout sur les mots, dans les images. Ce personnage tout en tendresse a marqué l’œuvre de Maryse. La Palo Palo est dessinée simplement avec une robe rouge vif, des chaussures pointues et des longs cheveux noirs et crépus.

« La robe rouge de la Palo c’est son drapeau, elle est un peu révolutionnaire ».

Depuis toujours Maryse aime le dessin, la couleur et les livres, mais son père typographe n’a pas voulu qu’elle fasse les beaux-arts et elle s’est destinée à un métier de bureau. Maryse aime les paillettes et les boules-à-neige, elle a toujours fabriqué des petits objets avec ses mains, c’est un truc familial. Vers quarante ans, elle décide de se remettre à peindre pour de bon, depuis elle n’a pas arrêté. « Ça n’a pas été un choix difficile, ça s’est imposé ! »

Aujourd’hui Maryse travaille sur des toiles plus abstraites, des grands formats aux nuances fauves et éthérés. Colorer l’appartement tout blanc, trop neuf, tapisser de toiles et de couleurs les murs nus, Maryse a toujours peint dans le lieu où elle vit. Le corps féminin figuré par la table basse était une installation sur les cinq sens. Au départ ce buste pouvait être touché, senti, vu et il produisait un bruit de battement cardiaque qui a rapidement agacé les autres exposants.

Elles St Jean - Julie Blaquié

Avec Delphine, Maryse évoque la nécessité d’avoir un atelier. C’est non seulement un lieu pour créer, mais aussi un lieu de représentation qui permet de recevoir et de montrer son travail. L’atelier, c’est un peu ce qui sépare l’artiste professionnel de l’artiste amateur. Faute de lieu dédié, mère et fille créent partout où elles passent. Dans ce quartier en transition qu’est Belcier, Delphine recherche un espace vide qui pourra lui servir d’atelier. En France, l’artiste est encore un saltimbanque à qui on demande souvent « et à part ça tu fais quoi ? » Si la plupart des artistes doivent travailler à côté pour vivre (Delphine prépare son agrégation d’arts plastiques), assumer sa position d’artiste n’est pas évidente dans la société française. De son expérience au Canada, Delphine a rapporté la conviction qu’elle peut s’affirmer en tant qu’artiste. Une femme artiste qui plus est, dans le milieu très masculin du street art. Pour une femme, c’est plus difficile de s’imposer, dans les galeries, leur travail doit être plus affirmé.

« Les enfants, il faut leur faire confiance. Les encourager malgré tout. »

La force de Delphine vient de Maryse et de l’éducation très libre qu’elle a donné à ses deux enfants. Maryse a tenu à donner à ses enfants la liberté qui lui a manquée. Son fils est compagnon menuisier, Maryse en profite pour nous glisser quelques conseils sur le rôle de belle-mère : « le mieux c’est de la boucler ! Ce qui est important c’est d’être présent, d’aider ses enfants, mais une fois adulte, il n’y a plus rien à leur dire pour les éduquer, ils font ce qu’ils veulent et c’est tant mieux. »

Elles St Jean julie Blaquié

Après avoir vécu quelques années en Espagne, puis à Montréal, Delphine, plus secrète et moins expansive que sa mère, est de retour à Bordeaux, sa ville d’origine. Les deux artistes ne tarissent pas d’éloges l’une sur l’autre. Si pour Paloma le choix de devenir artiste s’est fait tardivement, pour Delphine c’est une évidence depuis toujours. Maryse nous confie qu’elle apprécie vraiment le retour de sa fille Delphine en France car les deux femmes passent leur temps à rire de tout. Maryse a une philosophie de la vie toute tournée vers la joie et le bonheur, l’essentiel c’est de s’amuser en créant. Elle ne veut pas se laisser noyer dans le marasme du quotidien et subir les problèmes des gens de son âge. Il y a beaucoup de gaîté dans la voix chantante de Maryse, elle nous dit avoir gardé son âme d’enfant et s’émerveiller de tout malgré les aléas de la vie.

« Je suis hyper fan de son boulot » dit Maryse de Delphine et réciproquement. C’est la fille qui nous a orienté vers sa mère en disant « c’est une grande artiste ».

Si l’on recherche le point commun entre leurs deux univers, c’est sans doute le bestiaire fantastique et multiple que l’on retrouve chez Maryse dans ses grands formats et dans ses illustrations et chez Delphine dans les murs peints et collages dont elle a inondé Bordeaux ces dernier temps. Tout ce qui est imaginaire et fantastique relie la mère et la fille, l’humour aussi semble être leur point commun.

Alors que Maryse nous tartine du pâté et nous offre des olives et du vin rouge, Julie peaufine les portraits. Celui de Delphine est approuvé par Maryse d’un « tu es plus grosse que moi ! » triomphant. Delphine nous annonce une prochaine expo collective avec Maryse et leur ami Eduardo en Juin 2016 à l’espace St Rémi. Courant 2016, le bar Ô Plafond, dont la vitrine a été peinte par Delphine, accrochera aussi sur ses murs des œuvres de Maryse. L’occasion de découvrir l’univers de ses deux femmes artistes qui jubilent de leurs jeux et de leur complicité.

La Palo

Texte Caroline Cochet / Dessins Julie Blaquié / Projet « Elles Saint Jean »
Pour en voir plus :
http://marysepaloma.blogspot.fr/
http://www.delphine-delas.com/

Mariage d’automne

2015 aura été l’année des mariages pour moi ! Avec le mariage de mes amis australo-américains à Hawaï le 31 janvier, celui de Pirouette en Bretagne début juillet et celui de ma chère cousine british Hannah en octobre, en Angleterre.

Cette illustration vous plait ? Vous pouvez me contacter pour faire votre faire-part de mariage. Je vous ferai un devis.
Pour des photos de mariage, je vous recommande Marinamariage.
Carton d'invitation mariage illustration, Julie Blaquié

Rencontre USK 2016 à Bordeaux

Rencontre Nationale Urban Sketchers France 2016 à Bordeaux

nata pia
Dessin de Nata Pia

La 4ème rencontre USK France se fera à Bordeaux les 4 et 5 juin 2016.
Nous sommes ravis de vous accueillir pour gribouiller ensemble et vous faire découvrir notre belle ville ! L’équipe : Julie, Sophie, Adrien, Nathalie, Louise, Christine, Noémie et Cédric
Sur le Flickr, il existe un fil de discussion pour signaler sa venue, afin qu’on puisse faire une estimation du nombre de sketchers.Nous vous proposerons prochainement un restaurant pour le samedi soir. Lorsque nous commencerons les inscriptions, précisez bien si vous avez un régime alimentaire particulier.

Pistes pour l’hébergement : l’Auberge de Jeunesse de Bordeaux est située à proximité de la Gare Saint-Jean et à 15mn à pied du centre-ville historique.
Hébergement chez l’habitant : Couchsurfing, Airbnb
Hôtels : la liste est longue !

Office de tourisme de Bordeaux

Magasins de fournitures Arts Plastiques :
– Le Géant des Beaux-Arts : 2, Rue Parlement Ste Catherine, 33000 Bordeaux
– Boesner : 170, Cours Médoc Galerie Tatry, 33300 Bordeaux

Blog USK France

Julie

Atelier Carnet de Voyage

Samedi 19 Décembre, je vous propose un atelier carnet de voyage dans l’esprit noël de Bordeaux.

Rendez-vous place Jean Moulin à 14h.

Nous explorerons la place Pey Berland à travers les détails architecturaux de la cathédrale St André, les passants dans le tourbillon des cadeaux de noël, les joies de la patinoire et d’un café bien chaud… et à 17h quand le soleil sera presque couché, les lumières de noël s’allumeront et l’aquarelle pourra venir pétiller sur le papier ^^

N’oubliez pas de vous inscrire à l’avance. L’atelier dure 4 heures, tarif 37€.

Matériel : carnet A5 papier minimun 200g / stylo noir / crayon à papier / aquarelle / pinceau / chiffon / eau / tabouret

Brigitte Lavorel

Projet / Elles St Jean

Brigitte enseigne le Hatha yoga depuis 10 ans à l’Union St Jean, elle y assure les cours du matin en semaine. Arrivée à Bordeaux en 2004, elle a démarré cette activité dans le quartier du Jardin Public. Elle souligne que donner ses cours de yoga à l’Union St Jean a toujours été un bonheur, surtout à cause de la qualité des rencontres et de l’ouverture d’esprit des participants : « Ce ne sont pas que des femmes qui viennent faire du yoga pour maigrir ! » Et d’ajouter qu’elle aurait bien aimé vivre dans ce quartier.

« J’ai tout de suite aimé le quartier de Nansouty, où les gens ont vite adhéré et compris cette pratique. »

Julie Blaquié Elles St Jean

Le yoga est devenu une activité très féminine, dans les cours une majorité des élèves sont des femmes alors que cette pratique a initialement été ramenée en Europe par des hommes. C’est une discipline subtile avec une intelligence du corps basée sur une expérience millénaire orientale. Au son du thé vert doucement versé dans les tasses, Brigitte nous explique la variété et la complexité des formes du yoga et ses origines. Le mot yoga est un mot sanscrit qui signifie union, lien. L’étymologie symbolique du Hatha yoga signifie l’union du soleil (Ha) et de la lune (Tha), c’est à dire de toutes les dualités.

« Le Yoga rassemble toutes les dimensions de la personne, c’est une pratique de réunification entre le corps, l’esprit et les énergies qui nous animent. »

Une posture ce n’est pas simplement aller chercher une position compliquée et puis faire un effort de détente et de respiration pour y rester. Une très belle posture tenue facilement, ce n’est pas forcément du yoga, on peut très bien en même temps penser à tout autre chose. La conscience, la présence totale, sont indispensables pour réunifier tout l’être dans l’instant présent. La posture va ainsi mobiliser l’énergie à l’intérieur du corps. On peut agir en utilisant le déplacement de la conscience dans le corps en appliquant cette découverte géniale des orientaux : « Là où va la conscience, là va l’énergie ».

Le yoga de l’énergie que Brigitte pratique est une tradition d’origine tantrique qui vient du Nord de l’Inde. Le tantrisme est une voie sans dogme. Tantra signifie trame, chaîne d’un tissu et, au figuré : tout ce qui se déroule en s’enchaînant. Le tantra est une pratique qui utilise tous les sens pour parvenir à une qualité de présence totale dans la vie et dans le quotidien. On peut être dans cette voie tout en continuant son métier. Brigitte s’anime en nous expliquant tout cela, ses yeux brillent et ses bras font de grands gestes avec les mains qui battent l’air comme des papillons.

Julie Blaquié Elles St Jean

« A chacun de trouver sa propre voie. C’est bien plus difficile et plus exigeant, mais quelle liberté et quelle richesse d’exploration personnelle ! »

Brigitte a commencé le yoga il y a près de 30 ans à Grenoble avec Martine Texier qui est devenue depuis directrice de l’école de Yoga d’Evian. Cette dernière a fondée l’école EVE « Yoga Maternité », une école de yoga pré et post natal destinée aux sages-femmes, aux enseignants de yoga, aux femmes enceintes et aux couples. Après avoir proposé un premier stage dans la région, Martine Texier décide de monter une antenne d’Eve dans le Sud Ouest en 2014 dont Brigitte devient la coordinatrice.

Julie Blaquié Elles St Jean

Pourquoi un yoga spécifique pour femmes enceintes, demande Julie ? Pour assouplir toute la région du bassin et la région lombaire, les muscles et les articulations sont préparés pour soutenir le corps pendant la grossesse et aider à l’accouchement. Ce yoga donne de la force aux femmes enceintes. Loin des interdictions médicales, le yoga prénatal aide les femmes à prendre confiance en elles. La grossesse est le moment idéal pour ramener les femmes à l’intérieur de leur corps et les aider à mieux comprendre le fonctionnement profond de la zone du ventre et du bassin. L’occasion d’apprendre et de découvrir beaucoup sur ce centre du corps souvent réduit à la fonction sexuelle ou digestive. L’écoute de soi, de son ressenti, et de la relation avec le bébé sont au cœur de cette pratique. Avant la naissance de l’enfant, elle prépare aussi les parents à devenir plus souples, à laisser de côté les principes et règles pour apprendre à s’écouter et à se faire confiance.

« Ce qui fait du bien est juste. Le ressenti est toujours juste. »

La vie de Brigitte a été rythmée par des synchronicités souvent heureuses. Elle a travaillé dans la sérigraphie, puis dans l’édition, elle aime dessiner des papiers peints et des tissus. Elle avoue modestement tirer sa force du yoga depuis qu’elle le pratique. Mère de cinq filles qui ont entre 36 et 22 ans, passionnée par la maternité, elle a naturellement orienté sa pratique de yoga vers les femmes enceintes. « Les qualités que l’on doit cultiver pour la sexualité, la grossesse, l’accouchement et l’éducation de l’enfant, sont du même ordre : c’est s’abandonner au flot de la vie ! »

Depuis Septembre 2014, elle propose des cours de yoga prénatal à l’Aire familiale, 28 place Pey Berland, un lieu qui propose différentes approches de la périnatalité et de la parentalité. Dans le prolongement du yoga prénatal, Brigitte cherche à créer un groupe de yoga pour aider les femmes à se réapproprier leur sphère féminine. Or pour l’instant, le concept a du mal à trouver son public. Même dans un cadre protégé et bienveillant, il est encore tabou d’évoquer ses difficultés sexuelles. Alors que l’une de nous s’exclame : « on a toutes des problèmes ! » La discussion s’anime soudain et chacune d’avouer que ce sujet nous intéresse et pourrait sans doute nous être utile. Les langues se délient. Force est de reconnaître que le discours sur la liberté sexuelle n’est qu’une théorie et que la réalité reste très complexe pour la plupart des femmes. Désir et plaisir ne sont pas toujours là. Ce cours de yoga pour les femmes n’est pas une psychothérapie. Il propose de redécouvrir son corps, d’en comprendre le fonctionnement par la pratique physique. L’aspect énergétique de la rencontre sexuelle est aussi abordée, comme l’évoque déjà Danièle Flaumenbaum dans son livre « Femme désirée, femme désirante ».

Julie Blaquié illustration Bordeaux

Avec bienveillance et douceur, Brigitte Lavorel contribue cours après cours à faire rayonner cette lumière intérieure qui nous caractérise tous. Elle accompagne des femmes sur le chemin difficile de l’écoute de soi, de la confiance, de l’autonomie et de la liberté retrouvée. Dans ses cours, elle propose toujours d’aller vers plus d’écoute envers soi-même et de bienveillance. Elle veille à ce que chacun se sente libre et responsable, sans oublier non plus la notion de plaisir. Cette passeuse propose tout simplement de transmettre sa propre expérience de la vie, de partager avec nous un peu de sa lumière.

Julie Blaquié Illustrations Bordeaux 2015
Julie Blaquié Elles St Jean

Texte Caroline Cochet / Dessins Julie Blaquié / Projet « Elles Saint Jean »
Le site de Brigitte Lavorel

ATELIER

Samedi 28 novembre, c’est au café-restaurant de la piscine de Bègles que je vous convie. L’atelier débutera à 10h. Pâtisseries, thé ou café et intérieur Art Déco seront à l’ordre du jour !
Puis on prendra l’air pour croquer le bâtiment et son voisinage.
Horaires : 10h – 13h
Tarif : 30€
Atelier Carnet de Voyage Julie Blaquié